Le Choeur Résonances

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dimanche, juin 12, 2005

Concert au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge à Genève


Dimanche 12 juin 2005 à 12h30

J. BRAHMS (1833-1897)

LIEBESLIEDER OP.52 & NEUE LIEBESLIEDER OP. 65
VALSES A QUATRE VOIX ET PIANO A 4 MAINS


ET TEXTES DE R.M. RILKE


«Chanter, c'est être...» (Sonnet à Orphée, Rainer Maria Rilke)


Quelque part dans le Nord, c'est la nuit de la Saint-Jean. Nuit jour, nuit trouble et troublante, nuit portant en elle tout ce que les hommes appellent désir, âme, regret, douleur ou félicité On joue de la musique. Musique aux grands élans lyriques o4 les choses semblent perdre leurs contours, emportées par le flot poétique. Quelques couples sur la jetée dansent, tournent sur un rythme à trois temps. Nous sommes du côté de Brahms.

A un jet de pierre de là, un homme seul. Un homme qui s'est défait de tous les liens, de peur de se laisser prendre au piège de l'amour, incompatible, selon lui, avec la création. Un homme qui voulait sa liberté avant tout et qui souffre aujourd'hui d'une solitude trop grande pour son coeur. Un homme qui ressemble à Rilke.

Rilke, Brahms... C'est au cours des répétitions des Lieder de Brahms que l'idée d'une rencontre entre les deux artistes m'a frappée. Il y avait chez les deux hommes comme un air de famille: le courage de fouiller les abîmes de l'âme, de faire voler les sentiments en éclats. L'influence slave, certainement, me suis-je dit. Brahms compose ses Liebeslieder à partir d'airs populaires polonais, russes et hongrois. Rilke, enfant de Prague, admire la Russie, ce pays, ors tout lui semble familier, «où les hommes sont des hommes solitaires, dont chacun porte un monde en soi, chacun plein d'obscurité comme une montagne... »

Oui, les deux artistes parlent le même langage. Cependant repris par la musique, les sentiments métamorphosés en un paysage de son et partagés pas tous simultanément, ont un effet apaisant. Réconciliés avec la vie, on se dit qu'après tout, elle est belle, et qu'il faut la prendre comme elle vient.

MARCELA SALIVAROVA BIDEAU

Organisation: MICR
Programmation: Conservatoire Populaire de Musique de Genève
Avec la participation bénévole des interprètes
Collecte: En faveur de l'Association Radio Libre Kayira », Mali
Partenaire de saison: Loterie Romande



Soutien:
Laurent Bonnet atelier de graphisme, Kneifel SA Pianos, RS solutions atelier de photolithographie Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Avenue de la Paix 17 1202 Genève, Tél: 022/748 95 11, Fax: 022/748 95 28, www.micr.org



LIEBESLIEDER Paroles allemandes de Friedrich Daumer

- Am Donaustrande, da steht ein Haus (Sur les bords du Danube, il y a une maison)
- Rede, Mädchen, allzu liebes (Dis-moi, jeune fille, par trop chérie)
- Am Gesteine rauscht die Flut (Sur les roches, bruissent les ondes)
- Die grüne Hopfenranke,sie schlängelt auf der Erde hin (La vrille verte du houblon serpente sur le sol)
- Ein kleiner, hübscher Vogel nahm den Flug (Un joli petit oiseau a pris son vol)
- Nachtigall, sie singt so schön (Le rossignol chante si bien)
- Wenn so lind dein Auge mir und so lieblich schauet (Lorsque tes doux yeux me regardent)
- 0 wie sanft die Qelle sich durch die Wiese windes (Oh, comme le ruisseau serpente doucement à travers la prairie !)
- Nein, es ist nicht auszukommen mit den Leuten (C'est à n'y plus tenir avec ces gens)
- Schlosser auf ! und mache Schlösser (Debout, serrurier, fais-moi des cadenas !)
- Ein dunkeler Schacht ist Liebe (C'est un sombre gouffre que l'amour)
- Es bebet das Gesträuche (L'arbuste tremble)



NEUE LIEBESLIEDER Paroles allemandes de Friedrich Daumer


- Verzicht, o Herz, auf Rettung (Renonce, ô mon coeur, à l'espoir d'être sauvé)
- Finstere Schatten der Nacht (Ombres ténébreuses de la nuit)
- Vom Gebirge, Well' auf Well', kommen Regengüsse (De la montagne descendent à flots des torrents de pluie)

- Welche Gräser im Revier (Tendres herbages)
- Schwarzer Wald, dein Schatten ist so düster ! (Sombre forêt, que ton ombre est lugubre !)
- Flammenauge, dunkles Haar (Yeux ardents, chevelure noire)
- Nun, ihr Musen, genug ! (Muses, en voilà maintenant assez) (paroles de Johann Wolfgang Goethe)



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