Le Choeur Résonances

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samedi, mars 05, 2005

Concert au Victoria Hall du 13.03.05

A L'AFFICHE:

Au Victoria Hall Dimanche 13 mars 17h

STABAT MATER de Dvorak

Solistes:
GARY MAGBY baryton-basse
BRIGITTE FOURNIER, soprano
ISABELLE HENRIQUEZ, mezzo soprano
GILLES BERSIER, ténor


Choeurs:
GAOS Chorus, dir. Roger Eggleston
Choeur Résonances, dir. Jacqueline Bruyère
Ecolint Fondation Choir, dir. May Hofman

ORCHESTRE SYMPHONIQUE GENEVOIS

Hervé Klopfenstein chef d'orchestre

Billets: 15.-- à 40.-- Service Culturel Migros, Stand Info Balexert




L'OEUVRE: Stabat Mater (commentaires de Binh)

Avec Mozart, Dvorak est un de mes compositeurs préférés avec la Symphonie no 9 du Nouveau Monde puis ce Stabat Mater que j'ai récemment découvert dans le cadre de mes répétitions de chant.

Si ces deux oeuvres expriment en commun beaucoup d'émotions, et l'espoir d'une vie nouvelle, le Stabat Mater lui, dégage en plus de l'humilité.

En prenant le Stabat Mater dans le contexte de sa création, on peut mieux percevoir la vibration de ces mélanges de sentiments de la part de son auteur: désespoir, amertume puis joie et espoir.

En effet, entre septembre 1875 et septembre 1877, Dvorak perdit ses trois enfants.
Le Stabat Mater fut commencé à la fin de 1875, abandonné, puis repris et terminé en novembre 1877.

Ces concours de circonstances nous donne un éclairage évident sur l'aspect tragique de cet oeuvre.

Le Stabat Mater est l’une des oeuvres oratoires les plus chargées de sens, qui se caractérise par l’aspect individuel et dramatique du sujet traité et la touche tchèque indéniable.

Les mélodies de la musique de Dvorak sont faciles à écouter, mais difficiles à interpréter. Sous la baguette de Hervé Klopfenstein profondément inspiré, l'orchestre et les choristes ont su donner à l'interprétation de ce morceau une dimension lyrique touchante.



LE COMPOSITEUR: Anton DVORAK
Né à Mühlhausen le 8 septembre 1841; Décédé à Prague, 1er mai 1904
compositeur tchèque

Dvorak apprend à jouer du violon avec l'instituteur du village et à douze ans, il est maître de choeur. A l'âge de seize ans, son oncle lui permet d'entrer dans la classe d'orgue du Conservatoire de Prague; il joue comme violoniste dans un petit orchestre.
1862-71 Il est altiste à l'Orchestre du Théâtre National de Prague, parallèlement, il commence à composer.
1873 Première oeuvre importante qui le fait connaître, Hymnus pour choeur mixte et orchestre. C'est à cette époque qu'il joint le mouvement autonomiste tchèque.
1873 Il est organiste à l'église Saint Aldabert à Prague. Il épouse Anna Cermakova avec laquelle il aura six enfants.
1874 Il rencontre Brahms (qui le met en contact avec l'éditeur Simrock) et le chef d'orchestre Hans von Bülow; sa renommée de compositeur s'étend et les élèves affluent.
1875 Dvorak reçoit le Prix de l'Etat autrichien pour sa Symphonie en mi bémol.
1880-1881 Son Stabat Mater et sa Symphonie en ré Majeur font de lui en quelques mois le principal compositeur tchèque.
1884 Dvorak remporte un succès prodigieux à Londres avec son Stabat Mater; il sera fait Doctor of Music honoris causa de l'Université de Cambridge.
1890-1891 Il est nommé professeur de composition au Conservatoire de Prague.
1892-1895 Dvorak dirige le Conservatoire national de New York. C'est aux Etats-Unis qu'il composera son oeuvre la plus célèbre, la Symphonie du Nouveau Monde.
1895 Dvorak déclenche une controverse qui durera plus de vingt ans en déclarant dans un article que les Américains sont nettement en retard dans le domaine musical et que la voie du salut, selon lui, réside dans le développement d'un style national basé sur les mélodies des Noirs et des Amérindiens.
1901 Il démissionne de son poste à New York et dirige le Conservatoire de Prague. Il est nommé membre à vie du parlement autrichien.


Son oeuvre est considérable (des opéras, de la musique de chambre, de la musique chorale, des symphonies...), et sa musique se caractérise surtout par une constante inspiration du folklore tchèque. Dans la forme musicale, il subit les influences - parfois contradictoires - de compositeurs tels que Brahms, Liszt et Wagner.

1880 Mélodies tziganes
1885 Les Chemises de noce (cantate)
1887 Messe en ré Majeur
1892 Ouverture Carnaval op 92
1892 Te Deum
1896 Concerto pour violoncelle
1900 Rusalka (opéra)


Le chef d'orchestre: Hervé Klopfenstein

Né en 1957, Hervé Klopfenstein commence ses études musicales à Nice, Lyon et Lausanne ou il remporta de nombreux premiers prix de virtuosité de flûte ainsi que des récompenses en écriture musicale (prix de contrepoint-fugue et harmonie au conservatoire national de Lyon).

Tout en faisant un bout de chemin professionnel avec son instrument, en récital, en soliste et comme musicien d’orchestre (orchestre de la Suisse italienne, orchestre mondial des jeunesses musicales), il enseigne la théorie musicale jusqu’en 1987 dans les classes professionnelles du conservatoire de Lausanne et suit parallèlement des cours de direction d’orchestre (Helmut Rilling à la Bachakademie de Stuttgart, René Klopfenstein, Pierre Dervaux à Paris) et de musicologie (Jacques Chailley et Pierrette Mari, La Sorbonne).

En 1982, il fut nommé chef titulaire de l’Orchestre symphonique lausannois qu’il développe et restructure au fil des années en lui donnant le rayonnement qu’on lui connaît aujourd’hui sous le nom d’Orchestre Symphonique et Universitaire de Lausanne.

De 1984 à 2002, il dirige la Landwehr de Fribourg l’amenant de succès en succès dans le cadre de tournées en Suisse et à l’étranger -Carnegie Hall, Sidney Opera House, le teatro Colon de Buenos Aires, l’opéra Garnier de Monte Carlo ou encore la Tonhalle de Zurich.

En 1989, Hervé Klopfenstein est nommé à la tête de l’Orchestre symphonique Genevois. Le récent enregistrement effectué avec cet orchestre (Schumann/Brahms) lui a valu une invitation à France Musique pour évoquer son travail artistique et pédagogique en Suisse Romande. Sa passion naturelle pour la pédagogie l’a naturellement amené à enseigner la direction d’orchestre au Conservatoire de Lausanne-Haute Ecole de Musique, institution dans laquelle il est également chef titulaire des formations orchestrales.

Bien qu’Hervé Klopfenstein ait reçu plusieurs prix à l’étranger lui donnant ainsi la possibilité de diriger de prestigieux ensembles (Orchestre symphonique de Berlin, de Prague, symphonique des Abruzzes, de la Bohème du Nord, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’orchestre international des jeunesses musicales, les orchestres de Bienne et de Winterthur, etc.), il s’est toujours consacré en priorité à la formation et au développement des ensembles de sa région, activités qui restent sa véritable passion.

Hervé Klopfenstein est lauréat du Prix culturel Leenaards 2003.


LES PAROLES:


I. Stabat Mater dolorosa. Andante con moto 22:55
II. Quis est homo, qui non fleret. Andante sostenuto 11:00
III. Eia, Mater, fons amoris. Andante con moto 7:50
IV. Fac, ut ardeat cor meum. Largo 9:09
V. Tui nati vulnerati. Andante con moto, quasi allegretto 7:04
VI. Fac me vere tecum flere. Andante con moto 6:55
VII. Virgo virginum praeclara. Largo 7:06
VIII. Fac, ut portem Christi mortem. Larghetto 5:34
IX. Inflammatus et accensus. Andante maestoso 6:48
X. Quando corpus morietur. Andante con moto 8:16


I.
Stabat Mater dolorosa
Iuxta crucem lacrimosa
Dum pendebat Filius

Cuius animam gementem
Contristatam et dolentem
Pertransivit gladius

O quam tristis et afflicta
Fuit illa benedicta
Mater unigeniti!

Quae moerebat et dolebat,
Et tremebat cum videbat
Nati poenas incliti

II.
Quis est homo qui non fleret,
Christi Matrem si videret
In tanto supplicio?

Quis non posset contristari,
Piam Matrem contemplari
Dolentem cum Filio?

Pro peccatis suae gentis
Vidit Iesum in tormentis,
Et flagellis subditum.

Vidit suum dulcem natum
Moriendo desolatum
Dum emisit spiritum

III
Eia Mater, fons amoris
Me sentire vim doloris
Fac, ut tecum lugeam

IV
Fac, ut ardeat cor meum
In amando Christum Deum
Ut sibi complaceam

Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo valide.

V
Tui nati vulnerati,
Tam dignati pro me pati,
Poenas mecum divide.

VI
Fac me vere tecum flere,
Crucifixo condolere,
Donec ego vixero.

Iuxta crucem tecum stare,
Te libenter sociare
In planctu desidero

VII
Virgo virginum praeclara,
Mihi iam non sis amara
Fac me tecum plangere

VIII
Fac, ut portem Christi mortem
Passionis eius sortem,
Et plagas recolere.

Fac me plagis vulnerari,
Cruce hac inebriari,
Ob amorem Filii

IX
Inflammatus et accensus
Per Te, Virgo, sim defensus
In die iudicii.

Fac me cruce custodiri
Morte Christi praemuniri
Confoveri gratia

X
Quando corpus morietur,
Fac, ut animae donetur
Paradisi gloria. Amen.


TRADUCTION FRANCAISE:

I.
Stabat Mater dolorosa iuxta crucem lacrimosa dum pendebat Filius
Debout, la mère des douleurs se dresse, le visage en pleurs, sous la croix ou son fils pend

Cuius animam gementem contristatam et dolentem pertransivit gladius
Sa pauvre âme tant gémissante, et tant navrée et tant dolente, un glaive aigu la pourfend

O quam tristis et afflicta fuit illa benedicta Mater Unigeniti
Quelles peines, quelle agonie subit cette mère bénie près de son unique enfant

Quae moerebat et dolebat Pia Mater dum videbat nati poenas incliti
Dans l'angloisse la plus amère, elle voit, cette bonne mère, de son doux fils les tourments


II
Quis est homo qui non fleret Matri Christi si videret in tanto supplicio?
Quel homme, sans verser des pleurs, verrait la Mère des douleurs dans un si cruel tourment?

Quis non posset contristari Matrem Christi contemplari dolentum cum filio?
Quel coeur ne pourrait s'attendrir de la voir si bien compatir aux douleurs de son enfant?

Pro peccatis suae gentis vidit Iesum in tormentis et flagellis subditum
Pour son peuple qui a péché, elle voit Jésus torturé et les fouets qui le déchirent

Vidit suum dulcem natum moriendo desolatum dum emisit spiritum
Elle voit son enfant chéri, dans la détresse d'un grand cri, s'abandonner à la mort.

III
Eia Mater, fons amoris, me sentire vim doloris fac ut tecum lugeam
Bonne mère, ô source d'amour, faites-moi souffrir à mon tour pour que je pleure avec vous


IV
Fac ut ardeat cor meum in amando Christum Deum ut sibi complaceam
Et fais surtout que notre coeur enfin se donne avec ardeur à l'amour du Rédempteur.

Sancta Mater, istud agas crucifixi fige plagas cordi meo valide
O sainte Mère, dans nos coeurs fixe l'empreinte des douleurs dont souffrit le Christ en Croix.

V
Tui nati vulnerati tam dignati pro me pati poenas mecum divide
Au martyre de votre Enfant, qui pour moi souffrit ces tourments faites-moi participer


VI
Fac me vere tecum flere crucifixo condolere donec ego vixero
Fais-nous pleurer près de ton coeur et compatir à Sa douleur, Mère, jusqu'à notre mort.

Iuxta crucem tecum stare te libenter sociare in planctu desidero
Je veux contre la Croix rester debout près de toi, et pleurer ton fils en ta compagnie


VII
Virgo virginum praeclara mihi iam non sis amara fac me tecum plangere
O Vierge, entre les vierges claire, pour moi ne sois plus amère: fais que je pleure avec toi


VIII
Fac ut portem Christi mortem passionis fac consortem et plagas recolere
Puissé-je avec le Christ mourir, à sa passion compatir, et revivre ses douleurs!

Fac me plagis vulnerari fac me cruce inebriari et cruore filii
Fais que ses blessures me blessent, que je goûte à la Croix l'ivresse et le sang de ton enfant

IX
Inflammatus et accensus, per te, Virgo, sim defensus in die iudicii
Pour que j'échappe aux vives flammes, prends ma défense, ô notre Dame, au grand jour du jugement

Fac me cruce custodiri morte Christi praemuniri confoveri gratia
Puissé-je, à l'heure du départ, Christ, par votre mère, avoir part aux palmes de la victoire!

X
Quando corpus morietur fac ut animae donetur paradisi gloria. Amen
Et quand mourra mon pauvre corps, faites entrer mon âme alors dans le paradis de gloire. Amen

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